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09/02/2016
« Mais qu’ils (les cadres) fassent ce que je leur demande et qu’ils arrêtent de penser ! » s’exclamait un Président, polytechnicien, en Comité de Direction.
« Regardez Poutine, il est autoritaire et ça marche ! » me disait avant les régionales un jeune homme votant FN.
Dans les entreprises comme pour la société, la tentation est forte de rêver d’une pratique autoritaire du pouvoir qui simplifierait la complexité du réel en la ramenant à quelques règles simples à commencer par « les uns commandent, les autres obéissent ».
Il ne faut pas sous-estimer ni la paix qu’apporte le devoir d’obéissance, ni la jouissance de défier l’autorité. « Ce n’est pas à moi de trouver la solution, je ne suis pas le chef » peux t on encore souvent entendre malgré des dizaines d’années de « management participatif ».
Dans le même temps, les chercheurs écrivent que le salariat, après avoir permis d’acheter de la force physique, puis de la matière grise, vise maintenant à acheter du « coeur », de l’empathie, de la capacité à coopérer en réseau. Ils énoncent que les femmes seraient naturellement mieux dotées que les hommes en matière d’intelligence émotionnelle. Il est possible que ceci explique cela. C’est à dire ces réactions d’hommes souffrants de leur incompétence et nostalgiques d’un retour à l’autoritarisme dans les relations humaines. Or, quand on ne veut que des compétences techniques associées à un haut niveau de discipline, les robots remplacent déjà avantageusement les Hommes.
Il semblerait donc que les hommes n’aient pas le choix. Pendant des millions d’années, ils devaient faire preuve de force, de courage et d’intelligence tactique pour chasser et défendre leur famille ou clan. Depuis quelques décennies, il leur faut développer leur « intelligence émotionnelle » pour développer la coopération et sauvegarder leur place dans la société.
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