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20/08/2014
Demander n’est pas facile, c’est s’exposer, en particulier, au risque du refus. Les stratégies pour éviter cette situation sont nombreuses : depuis les « je lui ai fait comprendre mon besoin » jusqu’à l’ordre impératif, en passant par la minoration de la demande (un petit dossier, pas très urgent,…) ou encore le « faire soi-même ».
Dans tous les cas, l’absence de positionnement juste peut générer un conflit. « Je lui ai demandé plusieurs fois, il ne l’a pas fait. » Très vite on retombe sur notre « chaine de causalité identitaire » qui renvoie la personne à un sentiment de remise en cause existentielle.
Il est donc important de se positionner clairement à la fois quant à la demande elle-même et dans la relation (hiérarchique, client, collègue,…).
Etre clair dans sa demande c’est être explicite et pédagogue (expliquer pourquoi j’ai ce besoin) mais c’est surtout être convaincu intérieurement, d’une part, de son besoin et, d’autre part, de la justesse de sa revendication. La phase réflexive, avant et après la formulation de la demande, nous permet de vérifier notre alignement et notre état intérieur émotionnel présent lors de l’expression de la demande, peur du refus, tristesse de l’abandon devant le refus attendu ou au contraire sérénité et joie du projet que la satisfaction de la demande va faire avancer.
Si l’idée que l’on peut tout sur soi et rien sur l’autre est simplificatrice, elle permet au moins d’inviter à cette réflexivité et à ne pas s’en prendre à autrui quand il ne s’agit que de la fermeté de notre volonté et de la profondeur de notre propre désir.
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