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01/09/2014
Cherchez le plaisir ! Pour nous même, c’est naturel. Mais il n’est pas toujours si facile, d’une part, d’accepter cette quête – pour nous même - et, d’autre part, de savoir vraiment ce qui nous donne du plaisir.
Manger du chocolat, me donne du plaisir mais sa conséquence, grossir, du déplaisir. Où est mon plaisir ? Le plaisir d’aujourd’hui est altéré par la perspective d’une souffrance demain.
Chercher ce qui donne du plaisir à autrui, est un puissant levier pour motiver des équipes mais là encore, ces moteurs ne sont pas si faciles à identifier. Inversement, le déplaisir immédiat peut être le moteur du plaisir qui sera obtenu demain. Les enseignants le savent : l’exigence dans l’apprentissage, quand elle est vécue comme une épreuve par l’apprenant, n’est acceptée que si la promesse d’un futur de plaisir est crédible. Il en est de même du cadre exigeant qui demande des efforts à son équipe : l’inconfort voire la souffrance de l’instant est acceptée quand les personnes ont le sentiment de progresser individuellement, de se développer et qu’elles constatent que « ça marche » collectivement, c’est à dire que l’équipe/l’entreprise réussit, gagne, assure sa pérennité.
La crédibilité du « leader » est une question clé au cours de cette phase. Or, précisément, toutes les expériences sur le fonctionnement d’un collectif montrent que remettre en cause la crédibilité, défier le leader constitue une source de plaisir ! Le plaisir procuré par cette défiance est, en fait, une façon de vérifier que nous pouvons accorder notre confiance à celui/celle « entre qui nous remettons notre vie » - ou du moins une partie de notre vie.
A titre individuel comme à titre collectif, cette notion, apparemment si simple de plaisir, est probablement au cœur des déchirements, intérieurs ou non, les plus profonds.
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