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10/06/2015
Depuis le taylorisme jusqu’à 6 Sigma, les KPI et le credo « ce qui ne se mesure pas n’existe pas »,… la force de la rationalité, du chiffre et mieux encore de la statistique dominent les pratiques managériales et les processus de décision. Attention, intuition ! dont il faut se garder car elle est marquée de toutes les déformations de la perception.
Cet essai de compréhension (ou de confinement ?) de la complexité par l’analyse a souvent fait la preuve de son efficacité. GE, inventeur de 6Sigma, fait partie des entreprises les plus performantes de la planète.
Mais dans beaucoup d’entreprises, cette approche se révèle inhibitrice et peut aller jusqu’à bloquer la prise de décision : les données chiffrées manquent toujours soit d’actualité, soit de pertinence, les corrélations sont difficiles à établir. Et le principe de « garbage in, garbage out » (si on rentre des « ordures », on obtient des « ordures ») se vérifie trop souvent.
Dans un contexte de complexification croissante, l’intuition, qui repose sur la capacité de notre cerveau à processer des données multiples, conscientes et inconscientes, et à en tirer du sens pour l’action, constitue un outils puissant. Toutefois, sa fiabilité dépend de sa pureté. L’intuition peut facilement être polluée par la raison raisonnante.
Etre « centré », vérifier son intention, ignorer la « désidérabilité sociale », débrancher son cerveau, descendre dans son corps … sont quelques uns des facteurs clés de succès de l’utilisation de l’intuition. Attention, intuition ! prends alors tout son sens : tant il faut être attentif à « écouter son intuition ».
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