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22/12/2014
L’homme est un animal social qui aspire à s’intégrer à un groupe. Aspiration merveilleuse à l’origine de nos sociétés. Piège aussi quand il s’agit de travailler ensemble.
Le désir d’appartenir au groupe et celui d’être accepté par lui tendent à nous décourager de partager nos différences et d’exprimer notre propre point de vue.
Depuis les « je pense comme lui/elle » pour s’épargner le risque de la parole et surtout celui de la parole singulière jusqu’au vote de conformité, les échanges de politesse ou plutôt de « bons procédés », en passant par le silence, tout est bon pour sécuriser son acceptation par le groupe.
Les rôles du modérateur comme du leader sont donc essentiels pour créer un « espace de parole » qui facilite et permette cette expression. La bienveillance est une des bases du nécessaire « climat de confiance ». Elle est à la fois une règle à poser pour l’équipe mais aussi, et surtout, un exemple à donner. C’est elle aussi qui permet une gestion des conflits/tensions inhérentes à toute prise de position « libre » au sein d’une équipe. La bienveillance, ou l’intention positive, permet d’accepter ces conflits sans que son existence dans le groupe, ni le groupe lui-même, ne se sentent menacés. Dans ce climat, reconnue, nommée, d’une certaine façon acceptée, la crise peut aider le groupe à avancer.
C’est ainsi et seulement ainsi que l’on passe de l’instinct grégaire à la cohésion d’équipe.
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